Better Ads Standards : Guide Complet pour Optimiser vos Publicités en 2025

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Coalition for Better Ads
Frédéric Pineau - Expert Web Performance
publié par

Frédéric Pineau
Directeur Technique

Chez artwaï, nous travaillons quotidiennement avec des entreprises qui dépendent de la publicité en ligne pour leur survie. Notre constat est sans appel : à l’ère de l’IA générative qui détourne une partie croissante du trafic organique, soigner l’expérience publicitaire n’est plus une option, c’est une nécessité stratégique.

Les Better Ads Standards, normes internationales établies par la Coalition for Better Ads, répondent précisément à cet enjeu. Face à l’utilisation massive de bloqueurs comme AdBlock, ces standards définissent un cadre clair pour améliorer l’expérience publicitaire sans sacrifier la monétisation. Une fois n’est pas coutume, nous aborderons ce sujet sous un double angle : ergonomie utilisateur et performance web.

Dans ce guide complet, découvrez ce que sont les Better Ads Standards, comment fonctionne le bloqueur intégré à Chrome, et quel est leur véritable impact sur votre référencement naturel Le référencement naturel, ou SEO (Search Engine Optimization), est l'ensemble des techniques visant à améliorer la visibilité d'un site web dans les résultats de recherche des moteurs comme Google, sans utiliser de publicité payante. .

Les Better Ads Standards : définition et origine

Les Better Ads Standards sont un ensemble de règles définissant les formats publicitaires acceptables et ceux considérés comme trop intrusifs pour les internautes. Ces normes ont été établies par la Coalition for Better Ads, un consortium international créé en 2016 qui regroupe les principaux acteurs du web : Google, Facebook, l’Interactive Advertising Bureau (IAB), Unilever, Procter & Gamble, ainsi que de nombreux éditeurs et agences publicitaires.

Pour élaborer ces standards, la Coalition for Better Ads a mené une étude d’envergure auprès de plus de 66 000 consommateurs dans 25 pays représentant 70% des dépenses publicitaires mondiales. L’objectif ? Identifier précisément quels formats et expériences publicitaires sont perçus comme les plus agaçants et perturbateurs par les utilisateurs.

Cette approche basée sur des données empiriques a permis d’établir des critères objectifs, acceptés par l’ensemble de l’industrie. Les Better Ads Standards ne cherchent pas à supprimer toute publicité, mais plutôt à tracer une ligne claire entre les annonces acceptables qui financent le contenu gratuit sur le web, et les formats abusifs qui poussent les utilisateurs à installer des bloqueurs de publicités radicaux.

L’enjeu est considérable : restaurer la confiance entre annonceurs, éditeurs et internautes, tout en préservant le modèle économique qui soutient une grande partie du web gratuit. En adoptant ces standards, l’industrie publicitaire espère réduire le recours aux bloqueurs de publicités tiers et maintenir un écosystème viable pour tous.

Quels formats publicitaires sont bloqués par les Better Ads Standards ?

La Coalition for Better Ads a identifié des formats publicitaires spécifiques qui dégradent l’ expérience utilisateur L'expérience utilisateur (UX) désigne la qualité de l'interaction d'un utilisateur avec un produit ou service, en termes de satisfaction, facilité d'utilisation et efficacité. . Ces formats diffèrent selon le type d’appareil utilisé.

Sur desktop (4 formats interdits)

Exemples publicités intrusives desktop Better Ads Standards
Exemples de publicités intrusives sur desktop selon Better Ads Standards
  • Les pop-ups bloquant le contenu : Ces fenêtres surgissantes apparaissent au-dessus du contenu principal et forcent l’utilisateur à les fermer avant de pouvoir poursuivre sa navigation. Elles interrompent brutalement la lecture et sont massivement détestées par les internautes.
  • Les vidéos en lecture automatique avec son : Rien de plus désagréable qu’une vidéo publicitaire qui démarre automatiquement avec le son activé, surtout dans un environnement professionnel ou public. Ces annonces surprennent et agacent immédiatement les visiteurs.
  • Les interstitiels plein écran (prestitial ads) : Ces publicités occupent tout l’écran avant d’accéder au contenu recherché, avec souvent un compte à rebours obligeant à attendre plusieurs secondes. Elles créent une barrière frustrante entre l’utilisateur et l’information qu’il souhaite consulter.
  • Les publicités avec compte à rebours : Ces formats forcent l’utilisateur à attendre un certain délai avant de pouvoir fermer l’annonce ou accéder au contenu. Cette contrainte temporelle est perçue comme un manque de respect du temps de l’internaute.

Sur mobile (8 formats interdits)

Formats publicitaires interdits mobile Better Ads Standards
Formats publicitaires interdits sur mobile selon Better Ads Standards

Sur smartphone, où l’espace d’écran est limité et la navigation plus délicate, la Coalition for Better Ads a identifié le double de formats problématiques. Les quatre formats desktop interdits le sont également sur mobile, auxquels s’ajoutent :

  • Les publicités en plein écran : Sur mobile, ces annonces occupent la totalité de l’écran, rendant impossible la consultation du contenu sans interaction préalable avec la publicité.
  • Les publicités occupant plus de 30% de l’écran : Au-delà de ce seuil, la publicité empiète trop sur le contenu principal et devient envahissante, particulièrement sur les petits écrans.
  • Les sticky ads de grande taille : Ces bannières collantes qui suivent le scroll de l’utilisateur deviennent problématiques lorsqu’elles dépassent une certaine taille, réduisant drastiquement l’espace disponible pour le contenu.
  • Les publicités mid-roll dans les vidéos courtes : Pour les vidéos de moins de 8 minutes, les interruptions publicitaires en milieu de lecture sont jugées disproportionnées et frustrantes. Elles brisent l’expérience de visionnage pour un contenu court.

Ces formats ont été scientifiquement identifiés comme les plus nuisibles à l’expérience utilisateur, provoquant irritation, abandon de page et installation de bloqueurs de publicités.

Comment fonctionne le bloqueur de publicités intégré à Chrome ?

Le système de filtrage natif (depuis février 2018)

Depuis le 15 février 2018, Google Chrome intègre un bloqueur de publicités natif qui fonctionne différemment des extensions traditionnelles comme AdBlock ou uBlock. Au lieu de bloquer toutes les publicités indistinctement, Chrome cible uniquement les sites qui ne respectent pas les Better Ads Standards.

Cette approche sélective est stratégique pour Google. Avec près de 65% de parts de marché mondial des navigateurs, Chrome a le pouvoir d’imposer ces standards à grande échelle. L’objectif affiché est double : améliorer l’expérience utilisateur tout en dissuadant les internautes d’installer des bloqueurs tiers qui éliminent toute publicité, y compris celles de Google.

Le bloqueur Chrome ne s’active que sur les sites signalés comme non conformes. Pour les sites respectant les normes, toutes les publicités s’affichent normalement. Cette méthode incite les éditeurs à corriger leurs pratiques plutôt qu’à les sanctionner définitivement.

Il est important de noter que Google applique ces règles à tous les sites, y compris ceux diffusant ses propres publicités via Google Ads et AdSense. Cette démarche vise à démontrer que l’initiative transcende les intérêts commerciaux de Google et sert véritablement l’amélioration de l’écosystème publicitaire.

Le rapport relatif à l’expérience publicitaire

Google a créé un outil gratuit appelé « Rapport relatif à l’expérience publicitaire », intégré directement dans Google Search Console. Cet outil permet aux propriétaires de sites de vérifier si leurs pages respectent les Better Ads Standards.

Le rapport examine quotidiennement les sites et enregistre des vidéos des expériences publicitaires détectées. Ces captures permettent aux éditeurs de visualiser exactement quels formats posent problème et où ils apparaissent sur leurs pages.

Le système attribue cinq statuts possibles :

  • Conforme : Google n’a détecté aucune expérience publicitaire intrusive sur votre site. Vos publicités s’affichent normalement dans Chrome et vous ne risquez aucun blocage.
  • Avertissement : Un certain nombre d’expériences publicitaires agaçantes ont été identifiées, sans atteindre le seuil critique. C’est un signal préventif vous invitant à corriger ces problèmes avant qu’ils ne s’aggravent.
  • Échec : Un nombre élevé d’expériences publicitaires intrusives a été détecté. Vous disposez de 30 jours pour corriger ces problèmes, sans quoi Chrome bloquera toutes vos publicités.
  • Examen en attente : Votre site a été soumis pour un nouvel examen après corrections. Pendant cette période, vous ne pouvez pas demander de nouvelle révision.
  • Non examiné : Google n’a pas encore analysé les expériences publicitaires de votre site. Cela ne signifie pas que vous êtes conforme, simplement que l’audit n’a pas encore eu lieu.

Pour accéder à ce rapport, rendez-vous dans votre Google Search Console La Search Console est un outil gratuit de Google qui permet aux propriétaires de sites web de surveiller, analyser et optimiser la visibilité de leur site dans les résultats de recherche Google. , section « Expérience sur la page », puis « Rapport relatif à l’expérience publicitaire ». Vous y trouverez des analyses distinctes pour desktop et mobile, car les critères diffèrent selon les plateformes.

Les conséquences du non-respect des Better Ads Standards

Le moins qu’on puisse dire, pour avoir été confronté au problème, c’est qu’en cas de non-respect détecté, vous recevrez un notification désobligeante de la part de la Google Search Console. Et si vous ne corrigez pas les problèmes dans les 30 jours, les conséquences sont radicales : Chrome bloquera toutes les publicités de votre site, même celles qui sont parfaitement conformes aux standards.

Ce blocage total peut avoir un impact financier pour les éditeurs qui dépendent des revenus publicitaires. Avec 65% des internautes utilisant Chrome, perdre l’affichage de vos annonces pour cette majorité d’audience représente une perte de revenus considérable.

Le processus de correction et de réexamen est heureusement possible. Une fois que vous avez identifié et supprimé les formats problématiques, vous pouvez soumettre votre site pour un nouvel examen via le rapport relatif à l’expérience publicitaire. Dans la zone « Demander un examen », décrivez précisément les modifications apportées pour chaque problème identifié.

Google réévalue ensuite votre site et vous envoie un e-mail de confirmation indiquant si l’examen est en cours ou si votre site a retrouvé un statut conforme. Une fois le statut « Conforme » obtenu, le filtrage des annonces est immédiatement désactivé et vos publicités réapparaissent dans Chrome.

Stratégie de Google

La démarche de Google avec les Better Ads Standards répond à une logique stratégique bien réfléchie. Avec près de 90% de son chiffre d’affaires provenant de la publicité, Google ne peut pas se permettre une adoption massive des bloqueurs de publicités.

En proposant son propre système de filtrage intégré à Chrome, Google reprend le contrôle de la situation. Plutôt que de laisser les utilisateurs installer des extensions qui bloquent aveuglément toutes les publicités (y compris les siennes), Google se positionne comme régulateur bienveillant qui élimine uniquement les formats abusifs.

Cette approche présente plusieurs avantages pour Google : elle améliore l’expérience utilisateur de Chrome, réduit l’incitation à installer des bloqueurs tiers, et positionne Google comme leader de l’amélioration de l’écosystème publicitaire. Les éditeurs sont incités à adopter les standards pour continuer à monétiser leur audience Chrome, ce qui bénéficie indirectement à Google dont les régies publicitaires (Ads, AdSense) sont largement utilisées.

Cette position dominante soulève des questions sur le pouvoir de Google dans l’industrie publicitaire, mais force est de constater que les Better Ads Standards, validés par l’ensemble du consortium, ont effectivement contribué à réduire les formats les plus agressifs sur le web.

Les Better Ads Standards pénalisent-ils votre référencement naturel ?

Pas de pénalité SEO directe

C’est probablement l’une des idées reçues les plus répandues qu’il convient de clarifier immédiatement : le non-respect des Better Ads Standards n’entraîne pas de pénalité SEO directe de la part de Google.

Contrairement aux sanctions algorithmiques comme Panda (contenu de mauvaise qualité), Penguin (liens artificiels), ou aux actions manuelles pour spam, les Better Ads Standards relèvent uniquement de l’expérience publicitaire. Ils n’affectent pas votre positionnement dans les résultats de recherche organiques de Google.

Concrètement, si votre site reçoit le statut « Échec » et que Chrome bloque toutes vos publicités, votre site continuera d’apparaître aux mêmes positions dans les résultats de recherche Google. Vous ne perdrez pas de classement dans la SERP La SERP (Search Engine Results Page) est la page affichée par un moteur de recherche après qu'un utilisateur a effectué une recherche, listant les résultats les plus pertinents sous forme de liens, souvent accompagnés de publicités et d'extraits enrichis. (Search Engine Results Page), vous ne serez pas désindexé, et votre visibilité organique restera intacte.

Cette distinction est fondamentale : les Better Ads Standards sont un mécanisme de filtrage publicitaire, pas une sanction SEO. Google sépare clairement ces deux aspects de son écosystème. Le non-respect des standards vous prive de revenus publicitaires sur Chrome, mais ne pénalise pas votre référencement naturel.

Les impacts indirects sur le SEO

Toutefois, même si les Better Ads Standards n’entraînent pas de pénalité SEO directe, les publicités intrusives peuvent avoir des conséquences indirectes sur votre référencement naturel.

  • Impact sur la performance web : Les publicités lourdes et mal optimisées ralentissent considérablement le temps de chargement de vos pages. Or, depuis la mise à jour Page Experience de Google, les Core Web Vitals sont devenus des facteurs de classement officiels. Des publicités qui dégradent votre LCP ( Largest Contentful Paint Le Largest Contentful Paint (LCP) mesure le temps qu'il faut pour afficher le plus grand élément visible d'une page web, comme une image ou un bloc de texte, indiquant la rapidité du chargement perçu. ), votre INP L'INP (Interaction to Next Paint) est une métrique qui mesure le délai entre une interaction utilisateur et la prochaine mise à jour visuelle de la page, reflétant la réactivité d'un site web. (Interaction to Next Paint) ou votre CLS ( Cumulative Layout Shift Le Cumulative Layout Shift (CLS) est une métrique qui mesure la stabilité visuelle d'une page web en évaluant la quantité de décalements inattendus des éléments lors du chargement, affectant ainsi l'expérience utilisateur. ) peuvent indirectement nuire à votre SEO.
  • Dégradation de l’expérience utilisateur : Les formats intrusifs génèrent un taux de rebond Le taux de rebond est le pourcentage de visiteurs qui quittent un site web après avoir consulté une seule page, sans interagir avec d'autres pages ou éléments du site. élevé. Les visiteurs qui quittent immédiatement votre site à cause de pop-ups agressifs ou de vidéos auto-play envoient des signaux négatifs à Google. Un engagement utilisateur faible peut progressivement affecter votre positionnement, Google interprétant ces comportements comme un signe que votre contenu ne satisfait pas les attentes des internautes.
  • Problèmes sur mobile : Avec l’indexation mobile-first, Google évalue principalement la version mobile de votre site. Les formats publicitaires particulièrement intrusifs sur mobile (interstitiels plein écran, sticky ads de grande taille) peuvent être pénalisés par l’algorithme d’expérience mobile de Google, distinct des Better Ads Standards mais complémentaire.
  • Perception de la qualité : Un site envahi de publicités agressives renvoie une image de faible qualité. Même si Google n’applique pas de pénalité automatique pour cela, les algorithmes d’évaluation de la qualité globale d’un site (notamment E-E-A-T : Experience, Expertise, Authoritativeness, Trustworthiness) peuvent être indirectement affectés par une expérience publicitaire médiocre.

Les vraies pénalités SEO de Google (rappel)

Pour bien comprendre la différence, rappelons quelles sont les véritables pénalités SEO de Google :

  • Pénalités algorithmiques : Ce sont des sanctions automatiques appliquées par les algorithmes de Google. Panda cible les sites avec du contenu de mauvaise qualité, dupliqué ou superficiel. Penguin sanctionne les profils de liens artificiels et le spam de backlinks. Ces filtres peuvent déclasser drastiquement un site dans les résultats de recherche.
  • Actions manuelles : Un membre de l’équipe qualité de Google peut appliquer une sanction manuelle lorsqu’il détecte des pratiques contraires aux consignes webmaster. Ces actions sont notifiées dans la Search Console avec une explication précise de la violation. Elles concernent généralement le spam, les liens non naturels, le contenu piraté, ou le cloaking Le cloaking est une technique de référencement abusif qui consiste à afficher un contenu différent aux moteurs de recherche et aux utilisateurs afin de manipuler le classement SEO. .
  • Autres mises à jour : Google déploie régulièrement des mises à jour algorithmiques (Core Updates) qui réévaluent la qualité et la pertinence des sites. Ces ajustements peuvent modifier significativement les classements sans être des pénalités au sens strict.

Les Better Ads Standards ne font partie d’aucune de ces catégories. Ils constituent un système séparé, géré via Chrome plutôt que via l’algorithme de recherche Google. Votre Search Console ne vous notifiera jamais une « pénalité Better Ads » car cela n’existe tout simplement pas dans le cadre du référencement naturel.

Audit de conformité aux Better Ads Standards : mode d’emploi

Étape 1 – Vérifier dans Google Search Console

La première démarche pour évaluer la conformité de votre site consiste à consulter le rapport relatif à l’expérience publicitaire dans Google Search Console.

Connectez-vous à votre compte Search Console et sélectionnez la propriété concernée. Dans le menu de gauche, accédez à la section « Expérience sur la page », puis cliquez sur « Rapport relatif à l’expérience publicitaire ». Si vous ne voyez pas cette option, c’est que votre site n’a pas encore été examiné par Google.

Le rapport présente des données distinctes pour desktop et mobile. Examinez attentivement chaque environnement en cliquant sur les onglets correspondants. Si des problèmes sont détectés, Google fournit des vidéos enregistrées montrant exactement où et comment les expériences publicitaires intrusives apparaissent sur vos pages.

Ces captures vidéo sont précieuses car elles vous évitent de chercher aveuglément les problèmes. Vous voyez concrètement le comportement des publicités tel que Google l’a observé : un pop-up qui bloque le contenu, une vidéo qui se lance automatiquement avec le son, ou un interstitiel qui empêche l’accès au contenu.

Notez soigneusement tous les formats problématiques identifiés et les pages concernées. Cette documentation servira de base pour les corrections à apporter.

Étape 2 – Auditer vos régies publicitaires

Une fois les problèmes identifiés dans Search Console, analysez vos différentes régies publicitaires et systèmes de diffusion d’annonces.

Si vous utilisez Google AdSense, vous recevrez également des notifications par e-mail vous alertant sur les problèmes détectés. AdSense intègre ses propres contrôles pour éviter la diffusion de formats non conformes aux Better Ads Standards, mais des configurations incorrectes peuvent parfois laisser passer des annonces problématiques.

Pour les autres régies (Criteo, Teads, Amazon Publisher Services, etc.), vérifiez leurs guidelines et configurations. Certaines régies proposent des formats qui peuvent devenir intrusifs selon leur implémentation : taille excessive, positionnement inadéquat, ou comportements automatiques non désirés.

Examinez particulièrement :

  • Les emplacements publicitaires sticky (collants)
  • Les formats vidéo et leurs paramètres de lecture automatique
  • Les interstitiels et pop-ups
  • La densité publicitaire globale de vos pages

Testez vos pages sur différents appareils (desktop, tablette, smartphone) et différents navigateurs. L’affichage des publicités peut varier selon l’environnement, et un format acceptable sur desktop peut devenir intrusif sur un petit écran mobile.

Étape 3 – Tester l’expérience utilisateur

Au-delà de l’analyse technique, mettez-vous à la place d’un visiteur lambda qui découvre votre site pour la première fois.

Naviguez sur votre site comme un utilisateur ordinaire, sans bloqueur de publicités. Observez votre ressenti : êtes-vous interrompu dans votre lecture ? Devez-vous fermer des pop-ups avant d’accéder au contenu ? Le temps de chargement est-il acceptable ? Les publicités décalent-elles la mise en page pendant le chargement ?

Utilisez des outils d’analyse de performance comme PageSpeed Insights de Google, ou MilleCheck pour évaluer l’impact de vos publicités sur les Core Web Vitals Les Core Web Vitals sont des métriques de Google qui mesurent la vitesse de chargement, l'interactivité et la stabilité visuelle des sites web. Elles sont essentielles pour offrir une bonne expérience utilisateur et améliorer le SEO. . Ces métriques révèlent souvent que les scripts publicitaires constituent le principal facteur de ralentissement d’un site.

Sollicitez également des retours de votre audience. Les commentaires des utilisateurs sont une source précieuse d’information sur leur expérience réelle avec vos publicités. Si vos visiteurs se plaignent régulièrement de la quantité ou de l’agressivité des annonces, c’est un signal d’alarme à ne pas ignorer.

Enfin, analysez vos métriques d’engagement : taux de rebond, durée de session, pages par visite. Une dégradation soudaine de ces indicateurs peut indiquer que vos publicités nuisent à l’expérience utilisateur.

7 bonnes pratiques pour respecter les Better Ads Standards

  1. Privilégier les formats natifs et non intrusifs
    Optez pour des publicités natives qui s’intègrent harmonieusement dans votre contenu. Les bannières classiques positionnées entre des paragraphes ou dans des sidebars, clairement identifiées comme des publicités mais ne bloquant pas le contenu, offrent un bon équilibre entre monétisation et expérience utilisateur.
  2. Limiter la surface de publicités par page
    La densité publicitaire est cruciale. Google recommande de ne pas dépasser un ratio de 30% de publicité pour 70% de contenu dans la partie visible de la page (above the fold). Privilégiez la qualité à la quantité : quelques emplacements bien valorisés génèrent souvent plus de revenus que de nombreuses annonces ignorées par des utilisateurs saturés.
  3. Ne jamais bloquer le contenu principal
    Le contenu que l’utilisateur est venu consulter doit être immédiatement accessible. Évitez tout mécanisme qui force à interagir avec une publicité avant d’accéder au contenu : pas de compte à rebours obligatoire, pas d’interstitiel plein écran, pas de pop-up qui masque le texte.
  4. Désactiver la lecture automatique avec son
    Toute vidéo publicitaire doit être en lecture automatique silencieuse (autoplay muted) ou nécessiter une action de l’utilisateur pour se lancer. Le son automatique est l’un des comportements les plus détestés par les internautes, particulièrement en environnement professionnel ou dans les transports en commun.
  5. Optimiser le poids des créations publicitaires
    Travaillez avec vos régies pour limiter le poids des annonces. Les créations trop lourdes ralentissent le chargement de la page et dégradent les Core Web Vitals. Privilégiez les formats légers, les images optimisées et le chargement asynchrone des scripts publicitaires pour minimiser leur impact sur la performance.
  6. Respecter les zones de sécurité sur mobile
    Sur mobile, l’espace est précieux. Les sticky ads ne doivent pas dépasser 30% de la hauteur d’écran. Laissez toujours suffisamment d’espace pour que le contenu reste lisible et accessible. Testez vos pages sur différentes tailles d’écran pour vérifier que les publicités ne deviennent pas envahissantes sur les petits appareils.
  7. Surveiller régulièrement votre statut dans Search Console
    Consultez mensuellement le rapport relatif à l’expérience publicitaire. Les régies mettent régulièrement à jour leurs formats et technologies, et un site conforme peut devenir problématique suite à une modification de configuration ou au déploiement de nouveaux formats par vos partenaires publicitaires. Une vigilance continue vous permet de détecter et corriger rapidement tout problème.

Mesurez l’impact réel de vos régies publicitaires sur la performance

Respecter les Better Ads Standards ne suffit pas : il est essentiel de mesurer l’impact des scripts publicitaires sur les performances de votre site. Même des formats conformes peuvent dégrader l’expérience utilisateur et affecter votre référencement.

Pourquoi auditer vos publicités ?

Les régies publicitaires (third parties) peuvent :

  • Ralentir le temps de chargement et dégrader les Core Web Vitals (LCP, INP, CLS)
  • Augmenter significativement le poids de vos pages
  • Bloquer le rendu du contenu principal pendant leur chargement
  • Retarder l’interactivité en monopolisant les ressources du navigateur

MilleCheck : l’outil pour mesurer l’impact des third parties

MilleCheck.ai est un outil gratuit d’analyse de performance web qui permet d’évaluer précisément l’impact de vos régies publicitaires. Accessible simplement via une URL Une URL (Uniform Resource Locator) est l'adresse unique d'une ressource sur Internet, comme une page web, une image ou un fichier, permettant de la localiser et d'y accéder via un navigateur. , il analyse plus de 1000 paramètres techniques.

MilleCheck mesure notamment :

  • L’impact Webperf La Webperf désigne l'optimisation des performances d'un site web pour accélérer son chargement et améliorer l'expérience utilisateur, grâce à des techniques comme le caching, la compression, et la réduction des fichiers. : dégradation des Core Web Vitals causée par les scripts publicitaires
  • Le poids des ressources : scripts, images et vidéos chargés par les régies
  • Le blocage de contenu : scripts qui retardent l’affichage du contenu principal
  • Le blocage des interactions : scripts qui ralentissent l’interactivité de la page

Testez l’impact de vos pubs !

Et mesurer les temps de chargements et d’exécutions de chacun de vos scripts publicitaires.

Tester gratuitement

Conseil pratique : Testez vos pages avec et sans publicités pour mesurer leur impact réel. Comparez les résultats pour identifier les régies les plus gourmandes en ressources et optimiser votre stratégie de monétisation sans sacrifier l’expérience utilisateur.

Analyse impact publicités performance MilleCheck
Analyse de l’impact des publicités en termes de performance avec MilleCheck.ai

Un audit régulier avec ce type d’outil vous permet de maintenir un équilibre optimal entre revenus publicitaires et performance web.

FAQ – Questions fréquentes sur les Better Ads Standards

Qu'est-ce que les Better Ads Standards ?

Les Better Ads Standards sont des normes internationales définissant les formats publicitaires acceptables et ceux considérés comme trop intrusifs. Établies par la Coalition for Better Ads après une étude auprès de 66 000 consommateurs dans 25 pays, elles visent à améliorer l’expérience publicitaire en ligne tout en préservant le modèle économique des éditeurs.

Chrome bloque-t-il toutes les publicités ?

Non, le bloqueur intégré à Chrome ne bloque pas toutes les publicités. Il filtre uniquement les annonces sur les sites qui ne respectent pas les Better Ads Standards après avoir reçu le statut « Échec » pendant plus de 30 jours. Les sites conformes peuvent afficher toutes leurs publicités normalement.

Les Better Ads Standards pénalisent-ils le référencement naturel ?

Non, il n’y a pas de pénalité SEO directe. Le non-respect des Better Ads Standards entraîne uniquement un blocage des publicités dans Chrome, pas une baisse de positionnement dans les résultats de recherche Google. Cependant, les publicités intrusives peuvent avoir des impacts indirects sur votre SEO via la dégradation des Core Web Vitals et de l’expérience utilisateur.

Comment vérifier si mon site respecte les Better Ads Standards ?

Consultez le « Rapport relatif à l’expérience publicitaire » dans Google Search Console. Cet outil gratuit analyse votre site et vous indique si vous êtes conforme, en avertissement ou en échec. Il fournit également des vidéos montrant exactement quels formats publicitaires posent problème sur vos pages.

Quels sont les formats publicitaires interdits sur mobile ?

Sur mobile, 8 formats sont interdits : les pop-ups bloquant le contenu, les vidéos en lecture automatique avec son, les interstitiels plein écran, les publicités avec compte à rebours, les publicités occupant plus de 30% de l’écran, les sticky ads de grande taille, les publicités plein écran et les publicités mid-roll dans les vidéos de moins de 8 minutes.

Combien de temps ai-je pour corriger les problèmes détectés ?

Si votre site reçoit le statut « Échec », vous disposez de 30 jours pour corriger les problèmes identifiés et demander un nouvel examen. Passé ce délai, Chrome bloquera toutes les publicités de votre site, même celles qui sont conformes aux standards.

Les Better Ads Standards s'appliquent-ils aussi aux publicités Google ?

Oui, absolument. Google applique les Better Ads Standards à tous les sites, y compris ceux utilisant Google Ads et AdSense. Aucune exception n’est faite pour les publicités diffusées par Google, ce qui garantit l’équité du système.

Comment mesurer l'impact de mes publicités sur la performance ?

Utilisez des outils d’analyse comme MilleCheck.ai pour mesurer l’impact webperf de vos régies publicitaires. Testez vos pages avec et sans publicités, puis comparez les Core Web Vitals (LCP, INP, CLS), le poids des ressources et le blocage de l’interactivité. PageSpeed Insights de Google est également utile pour cette analyse.

Conclusion : Le vrai coût d’un visiteur perdu

Oubliez un instant les aspects techniques, le SEO et les Core Web Vitals. Posez-vous LA vraie question : combien vous coûte l’acquisition d’un visiteur aujourd’hui ?

Entre la concurrence féroce sur Google Ads, l’érosion du trafic organique face à l’IA générative, et la saturation des réseaux sociaux, chaque visiteur qui atterrit sur votre site représente un investissement. Parfois quelques euros, parfois bien plus. Et vous n’aurez qu’une seule occasion de le convaincre de rester, de revenir, de vous faire confiance.

Un pop-up agressif. Une vidéo qui hurle au milieu du silence. Un interstitiel qui cache votre contenu. Il suffit d’un seul de ces formats pour détruire instantanément cette première impression si précieuse. Le visiteur ferme l’onglet. Il ne reviendra jamais. Votre investissement publicitaire part en fumée. Votre contenu, même excellent, ne sera jamais lu. Les Better Ads Standards ne sont pas une contrainte administrative de plus. Ce sont des garde-fous pour protéger votre audience. Le bloqueur Chrome, les pénalités, la performance web ? Ce ne sont que des symptômes. Le vrai problème est ailleurs : vous êtes en train de perdre des gens réels, qui avaient un besoin réel, et qui auraient pu devenir des lecteurs fidèles, des clients, des ambassadeurs.

Dans un écosystème où le trafic se raréfie et devient hors de prix, respecter votre audience n’est plus optionnel. C’est la base de votre survie économique. C’est pourquoi chez artwaï, nous recommandons à nos clients de respecter les Better Ads Standards : parce que chaque visiteur perdu est un coût qui ne se récupère jamais.

Agissez maintenant : vérifiez votre conformité dans Google Search Console, mesurez l’impact réel de vos publicités, et faites le choix de l’expérience utilisateur. Chaque visiteur perdu aujourd’hui est un client que vous ne convertirez jamais demain.

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