A l’instar de ma courbe de poids personnel, et à mon grand désespoir, le poids moyen des pages web a (encore) augmenté entre 2017 et 2018. En effet, selon un rapport Dareboost le poids moyen des pages web est de 1,92Mo ( moyennes constatées en mai 2015 parmi les 1 000 sites les plus visités dans le monde ). Et selon HTTP Archive (à ne pas confondre avec Internet Archive dont on vous parlais ici), le poids moyen en mai 2015 des pages web pour desktop était de 1,32Mo et le poids des pages web dédiées au mobile de 800Ko.
Une augmentation exponentielle sur Mobile !
Du coup quand on compare ces chiffres avec les poids moyens d’aujourd’hui on obtient une augmentation de :
- +29,5% pour le poids en desktop à 1,72Mo
- +93.7% pour le poids en mobile à 1,56Mo
Rapporté au chiffre de départ de Dareboost, la moyenne serait aujourd’hui 2,48Mo !
Impact sur la web performance
Forcément, cela a un impact en terme de web performance sur le temps de chargement des pages. Selon un article de SEJ ( Search Engine Journal) le temps du premier rendu affiché d’une page web a augmenté de 22% en un an, entre 2017 et 2018. Ce qui le fait passé de 4,8 à 5,9 secondes en mobile !
Pour rappel : 1 seule seconde de chargement en trop peut coûter jusqu’à 7% du taux de conversion.
Mais qui est le coupable ?
Ce que nous apprend aussi cet article de SEJ, c’est que le poids moyen de 2017 à 2018 :
- des images, mesuré en octets, a augmenté de 13,9%
- des téléchargements de polices a augmenté de 18,3%
- d’un fichier CSS a augmenté de 36,8%
- des fichiers JavaScript a augmenté de 50,1%
- du HTML nécessaire pour créer une page web a augmenté de 117,5%
Notre interprétation de ces chiffres
Que le JavaScript ait augmenté de 50% cela ne nous surprend guère et nous ne cessons pas de le dénoncer dans notre façon de penser l’intégration web. Il faut maîtriser le Javascript et en connaitre certaines subtilités pour éviter cette prise de poids. Mais que le code HTML ait augmenté de 117,5% cela donne matière à réfléchir. Personnellement je pense que cela peut venir du fait que beaucoup de sites sont passés de 2 sites, l’un dédié desktop et l’autre dédié mobile ( et donc plus léger ) à un seul et unique site responsive. Et cela peut avoir ces écueils : la mise en place est plus complexe et nécessite plus d’éléments surtout si on fait beaucoup (voire trop) de cas distincts entre chaque device.
Comme le rappel Dareboost dans son Top des conseils 2018, le poids reste le premier ennemi de la web performance !
NB : la page web conçue par artwaï que vous êtes en train de consulter doit faire 200Ko environ.
Source :
- Searchenginejournal.com : Web Less Mobile Friendly in 2018 than 2017
- Httparchive.org : état du web de mai 2015 à mai 2018
- Blog.dareboost.com : le Top 2018 des conseils Dareboost
Photo : Jesper Aggergaard on Unsplash